Une économie majeure au plan régional mais toujours très inégalitaire et en quête d’un nouveau modèle.
Avec un PIB de 294 Mds USD (62% du PIB d’Afrique australe ; 21% du PIB d’Afrique sub-saharienne), l’Afrique du Sud, unique pays africain membre des BRICS et du G20, est la 3ème économie du continent derrière le Nigéria et l’Egypte. Toutefois, en termes de richesse par habitant, l’Afrique du Sud (5 261 USD/tête – 2ème d’Afrique australe derrière le Botswana) se situe bien devant ces deux pays.
Pour autant, si d’importants progrès ont été enregistrés depuis la fin de l’Apartheid, en particulier au plan de la réduction de l’extrême pauvreté (de 11,5% en 1994 à 5% désormais), de l’accès à l’électricité (accessible pour 83% des ménages) ou du logement (79,4% des ménages résident aujourd’hui dans des maisons en dur), le pays souffre encore d’importantes distorsions sociales (taux de chômage de 26,7% de la population active au T3 2017 ; indice de Gini de 0,6, supérieur à ce qu’il était à la fin de l’Apartheid). À ce titre, le FMI a salué la réforme visant à la création d’un salaire minimum ainsi que l’importance de l’effort budgétaire porté sur l’éducation (le Fonds pointe cependant un problème d’efficacité de la dépense).
Le pays dispose de nombreuses forces qui en font une économie émergente de 1ère importance : économie la plus moderne et diversifiée d’Afrique, large ouverture pour les exportations, stabilité politique et fiabilité des institutions notamment judiciaires, richesses en ressources naturelles, qualité des infrastructures, progression de la classe moyenne, sophistication financière (11ème et devant la France sur ce critère au classement du World Economic Forum).